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CGP - Fil rouge n.5 - Vendredi 6 juin 2025
Entre questions économiques et regard sur l’histoire de l’Amérique Latine…
Il est bon, en abordant les questions économiques, de reprendre le titre relatif à ce sujet dans les actes du Chapitre Général : « L’économie au service du charisme et de la mission. », cela permet de donner l’horizon et le sens du travail accompli.
Ce sont donc les travaux préalables du CEC (Conseil économique de congrégation), conseil constitué de l’économe général et des économes provinciaux, qui permet d’aborder ces questions en CGP. Deux éléments significatifs sont à noter concernant le CEC. Nous avions décidé lors des derniers CGP de passer à un nouveau rythme de travail annuel, à savoir un CEC en présentiel à Rome chaque mois de novembre et un CEC par visioconférence chaque mois de mai. Le CEC a donc inauguré cette nouvelle formule en mai 2025. Autre élément significatif : un seul économe provincial est dans son deuxième mandat alors que tous les autres ont commencé leur charge depuis moins de deux ans. Cela crée un nouveau dynamisme et un volet de formation interne non négligeable.
L’économe général nous a présenté quatre sujets majeurs : 1-Le bilan consolidé pour 2024 de la Maison Généralice, qui comprends aussi les frais d’animation de la Congrégation qui relèvent du niveau général (Sessions, Commissions, Conseils, visites des communautés, publications etc.) ; 2-L’état de nos placements financiers, avec notamment les impacts de la volatilité du marché actuellement ; 3-Les campagnes de solidarité 2023 et 2024 ; 4-Le coût de la formation dans la congrégation, sachant que nous avons actuellement 386 jeunes en formation (123 postulants ou novices et 263 religieux en formation initiale, en études spécialisées ou en stage diaconal). Vous pouvez vous imaginer les coûts que cela peut représenter ! On peut noter qu’avec 263 religieux en formation sur un total de 923 religieux dans la congrégation 28,5% des religieux de la congrégation sont en formation -auxquels il faut ajouter les postulants et novices-. Nous aurons d’ailleurs la semaine prochaine un échange sur notre politique d’accueil des vocations.
L’après midi était d’un tout autre ordre. Le P. Luis Ramón a pris le temps -après nous avoir raconter mercredi dernier les évènements liés à nos frères disparus- de nous donner un panorama de la réalité sociale, politique, ecclésiale et assomptionniste en l’Amérique Latine et surtout en Argentine depuis 1955. Nous avons pu mieux comprendre les clivages décisifs qui ont marqué la société et l’Église au long de ces années et jusqu’à aujourd’hui : Anti-péronisme (mouvance capitaliste) /Péronisme (mouvance de la justice sociale) ; Régimes militaires / Guérillas populaires (Communistes ou Trotskiste) ; Dictature, Régime autocratique et plus récemment Régimes populistes /Démocratie ; Société chrétienne / Société sécularisée ; Théologie classique d’une part, théologie de la libération ou théologie du Peuple d’autre part ; Église préconciliaire et cléricale / Église postconciliaire, communion de communautés chrétiennes ; Épiscopat soutenant la dictature / Épiscopat proche du Peuple-CELAM etc… L’Assomption présente en Argentine depuis 1910 a bien sûr été marquée par toute cette histoire et a cherché à incarner l’Évangile dans ce contexte compliqué, souvent en se retrouvant du côté du Peuple et des victimes de la répression.

L’économe général et le secrétaire général
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Le P. Luis Ramón
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Les couchers de soleil à Buenos Aires
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Fr. Benoît Bigard