Nouvelles
Jour 6 – Séquence Synodalité…
Rome
Après une journée de césure dominicale bien appréciée (jour 5 du CGP), nous ne pouvions pas y couper, notre lundi matin fut consacré à la Synodalité. Dans un premier temps le père Michel Kubler nous a ravivé la mémoire sur l’histoire du Synode des évêques et sur la manière dont les papes Benoît XVI et François l’ont fait évoluer. Le pape François porte, en effet, depuis le début de son pontificat, le souci d’une Église plus synodale avec la volonté de renouveler le fonctionnement des assemblées du Synode des évêques. Cette volonté du pape s’est concrétisée le 15 septembre 2018, avec sa constitution apostolique Episcopalis communio, réformant profondément le Synode des évêques. Pour certains théologiens (cf. Alphonse Borras et Arnaud Join-Lambert), il s’agit d’un véritable retournement ecclésiologique, peut-être un point de non-retour pour une ecclésiologie de communion des Églises locales : « On va vers une Église polycentrée, avec une diversité de centres, sans doute par continents, dans laquelle Rome sera garante de l’unité. » (A. Borras)
Dans un second temps, le P. Benoît Grière nous a présenté la démarche et le calendrier de l’Union des Supérieurs Majeurs, afin que nous puissions apporter notre contribution au processus de préparation de l’assemblée du Synode des évêques d’octobre 2023.
En fait, avec nos chapitres qui pointent à l’horizon 2023, nous redécouvrons plusieurs aspects du fonctionnement déjà bien synodal de la vie religieuse. Nous avons donc pris le temps d’échanger en petit groupe sur nos expériences positives de synodalité à l’Assomption, mais aussi sur ce qui y fait obstacle et sur les appels que nous percevons pour avancer vers une plus grande synodalité à l’Assomption… Durant les mois qui viennent chacune de nos provinces, à la fois dans le cadre de la contribution à apporter au Synode des évêques et dans le cadre de la préparation de nos chapitres, proposera donc des outils à nos communautés et à nos amis laïcs pour progresser sur ce chemin à parcourir ensemble.
Mais les belles idées nécessitent aussi des moyens concrets, c’est pourquoi l’après-midi fut consacré, comme à l’accoutumée lors de nos CGP, aux questions économiques. Il fut notamment question du budget de la maison généralice, de la solidarité interprovinciale pour la formation et de la solidarité interprovinciale pour les projets immobiliers. Dans plusieurs provinces la congrégation est en croissance régulière en nombre de religieux, mais les ressources financières ne suivent pas la même courbe ! La question de la contribution de chaque communauté à son propre financement demeure une question cruciale pour notre avenir…