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• 25/06/2022

« Les enjeux du pacte éducatif voulu par le Pape François dans notre manière de former à l’Assomption »

Samedi 25 juin 2022

À la suite de l’intervention du P. Miguel Diaz, nous nous sommes retrouvés ce matin pour discuter ensemble sur les principaux enjeux de la formation de la mission à l’Assomption. Afin d’enrichir les échanges, nous nous sommes répartis en deux petits groupes avant de mettre en commun nos réflexions.

Nous avons eu une conviction fondamentale : malgré la différence des contextes et des cultures, tous assomptionnistes sont missionnaires dont les missions sont riches de diversité et le but n’est rien d’autre qu’étendre l’avènement du Royaume de Dieu. Par la suite, nous avons repéré les défis majeurs de la formation de la mission à l’Assomption dans notre contexte actuel. Premièrement, nous avons insisté sur le problème du manque de la préparation des missionnaires, tant sur le plan spirituel et intellectuel que sur le plan matériel et administratif. De ce problème surgit la nécessité d’une grande collaboration entre les formateurs et les provinciaux en ce qui concerne l’éclairage et la formation des personnes qui pourraient être missionnaires. Deuxièmement, nous avons évoqué le manque d’une souplesse chez les frères qui leur empêche d’adapter davantage à la nouvelle culture et la nouvelle mission dans lesquelles ils sont immergés. Cela dit, ce défi leur exige de trouver un juste équilibre entre le lien qu’ils ont quitté et le nouveau lien dans lequel ils doivent s’intégrer. Troisièmement, nous avons été conscients qu’il fallait être réaliste dans la mesure où l’envoi des frères doit aller de pair avec des projets évangéliques en vue des missions authentiques et stables.

A côté des défis repérés, nous avons également souligné certains besoins principaux pour favoriser la formation des missionnaires parmi lesquels se présentent la nécessité de clarifier les visions des missions de l’Assomption dans le monde d’aujourd’hui, l’importance de la finance, la possibilité d’imaginer un temps de stage au cours de la formation des frères en vue des missions futures, etc. La matinée s’est clôturée par une conviction clé selon laquelle les formateurs sont avant tout responsables devant Dieu pour donner à leurs frères des moyens afin de devenir les vrais apôtres comme ce qu’a voulu notre fondateur le père Emmanuel d’Alzon.

Frère Pierre Tram, aa

À 15h30 nous avons eu la joie d’écouter le vicaire général Père Marcelo MARCIEL sur « Les enjeux du pacte éducatif voulu par le Pape François dans notre manière de former à l’Assomption » Dans son intervention le père a montré aux participants que le travail exposé consiste à découvrir le pacte éducatif mondial lancé par le Pape François et chercher ensemble les analogies avec notre propre proposition de formation à l’Assomption. Il cherche à aider les formateurs à réfléchir ensemble pour concilier les traditions ou mieux l’héritage de notre institut, son gout pour l’éducation, ses intuitions, sa manière de faire.

Il s’agit de voir l’avenir de nos communautés de formation où chaque frère pourra trouver sa place. Il est important que nous sachions qu’éduquer c’est plus qu’enseigner. Il nous faut du courage et de l’engagement à l’instar du père d’Alzon. Le père D’Alzon était un homme militant, courageux avec un dynamisme chrétien. Soyons ses imitateurs dans notre apostolat éducatif et pastoral à la suite du Christ.

Qu’est-ce que l’éducation pour nous ? Selon le pape l’éducation doit être un acte d’amour, acte d’espoir, un facteur d’humanisation. Ainsi l’éducation sera : humaniser, fraterniser, prendre soin de la « maison commune », aimer et servir. C’est une urgence d’avoir une nouvelle vision éducative pour notre monde actuel. Pour le Pape nous devons éduquer intégralement : « Esprit, cœur et mains ». Il s’agit de diffuser un nouveau paradigme sur l’individu, la vie, la société et le rapport avec la nature.

A la fin de l’exposé du Père Marcelo les participants se sont réunis en petit groupe, puis en grand groupe pour débattre et réfléchir sur les questions suivantes : Comment avancer vers un pacte éducatif de la formation à l’Assomption ? Quel est l’impact de la formation AA et le lien missionnaire avec nos sociétés et nos Eglises respectives ? Avant d’y répondre les formateurs ont remplacé le terme éducation par formation. Ensuite, ils ont essayé d’imaginer la formation au niveau du contexte de l’Eglise. Ce qu’on peut retenir de leur discussion : Penser une autre manière de former l’homme intégral. Il faut une bonne collaboration et un travail en réseau. Eduquer à l’ouverture. Changer notre langage éducatif. Le formé doit être le premier responsable de sa formation. Former à la responsabilité. Savoir préciser le projet pour l’animation.

Enfin, le constat est que notre formation a d’impact dans la société à travers les différents apostolats réalisés par nos frères. Cependant, nous devons toujours chercher à mettre en place des pratiques positives. Nous devons avoir des priorités c’est sûr que nous ne pouvons pas tout faire. Mais il faut avoir des rêves et des lignes à suivre. Nous avons bien fini la réunion à 18h55.

P. KATEMBO KAMERA Dalmon a.a