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  • 14/09/2023

  • 14/09/2023

Centenaire de l'Assomption en Roumanie

Aux religieux de Roumanie

Italia Photographie: Facebook Centrul Sfintii Petru si Andrei

Un centenaire qui permit à l’Assomption de « respirer des deux poumons »

Mes chers frères,

Il y a cent ans, une aventure religieuse commençait. Des religieux, poussés par l’Esprit et répondant aux appels de l’Église gréco-catholique de Roumanie, s’installèrent sur cette terre pour la vie et la mission. En fait, cette mission a le privilège spécial d’avoir été déjà en 1862 dans la pensée de notre fondateur, qui comptait visiter Bucarest dès février 1863 (cf. L’aventure missionnaire assomptionniste, p. 134.) C’est une histoire qui est donc plus que centenaire. Plus de cent ans qui évoquent tant de souvenir personnels et collectifs, faits de joies et de difficultés. Aujourd’hui, alors que nous célébrons ces cent ans, les signes qui nous permettent d’espérer sont encore là.

C’est en septembre 1923 que les Pères Évrard Évrard et Adémar Mercks arrivèrent à Blaj en provenance de la mission de Constantinople, pour inaugurer ainsi une série d’implantations de rite byzantin en Transylvanie : après Blaj, Beius (1924) puis Lugoj (1926), pour enfin s’installer à Bucarest en 1934, où les rejoindra en 1938 notre prestigieux Institut d’Études Byzantines poussé hors de Turquie. Impossible de mentionner ces dates sans ajouter aussitôt celle de l’arrivée de nos sœurs Oblates, dès 1925 à Beius, pour une mission qui sera toujours proche de la nôtre, dans la grande et belle tradition de la Mission d’Orient.

En célébrant notre centenaire en terre roumaine, nous rendons hommage à nos frères qui ont été de grands acteurs de la mission, que ce soit dans les fondations ou à travers les persécutions. Qu’il me soit permis de citer quelques héros discrets de l’aventure missionnaire assomptionniste dans ce pays : ceux venus d’Occident, tels Évrard Évrard, Adémar Mercks, Léandre Gayraud, Maxence Peyron, Judicaël Nicolas, Louis Barral ou encore Austin Treamer, et nos frères Roumains comme Emilian Indrea, Cristea Vasile, Ioan Axente, Petru Barsan ou Roman Ban, ainsi que les Pères Ioan Aron, Stefan Berinde, Iosif Zahan, Bernard Stef et tant d’autres. Je veux mentionner également les acteurs de notre fondation en Moldavie après la chute du communisme, à Margineni, notamment le P. Hervé Stéphan, ancien Supérieur Général, et le P. Maurice Laurent qui vient de nous quitter.

Depuis plusieurs années, la Mission d’Orient a toujours occupé une place dans nos réflexions sur l’avenir de notre congrégation, comme en témoignent les derniers Chapitres généraux. En 2017, nous avions réaffirmé l’importance de notre mission ici : « Sous l’impulsion du Centre Saint-Pierre - Saint André de Bucarest, la Mission d’Orient, notre plus ancienne mission, a vocation à aider tout le corps de l’Assomption à respirer des deux poumons. » (Chapitre général 2017, n. 13). Et au 34e Chapitre général, en juin dernier, les mêmes questions concernant notre présence et notre mission en Orient étant revenues sur la table, la réponse est restée pleine de Foi et d’Esperance : « La Mission d'Orient est une mission importante pour l'Église Catholique et, à ce titre, elle doit être préservée et renforcée. »

Durant ce Chapitre, nous avons eu la joie d’une audience privée du pape, le 22 juin. L’importance de notre mission en Orient nous a été encore rappelée par le pape François : « Je vous encourage à poursuivre cette mission, au Proche-Orient où la situation des chrétiens est menacée, et en Europe orientale où la guerre en Ukraine met en péril l’équilibre civil et religieux de la région. » L’amour de l’Église et de son Unité, élément majeur de notre charisme, stimule, motive et soutien notre espérance pour l’avenir de notre congrégation ici. Nul doute que les travaux et les visites marquant ces jours de fête du centenaire permettront de l’approfondir encore. Je salue tous les participants à ces journées, qui s’ouvriront demain en la fête de Notre-Dame des Douleurs, patronne de notre Mission d’Orient.

À tous les frères et sœurs, religieux et laïcs qui, avec leur modeste collaboration à la mission de toute l’Eglise et à celle de l’Assomption en particulier ont accepté de maintenir vivante notre espérance, je veux exprimer ma profonde gratitude : toute la congrégation est avec vous. Ma prière vous accompagne. Que l’Esprit, qui a poussé notre fondateur Emmanuel d’Alzon à envisager une fondation en Roumanie, vous aide à continuer à croire en l'importance de notre mission sur cette terre, et qu’il vous donne la force de continuer malgré certains signes de découragement. Que notre mère la Vierge Marie intercède pour l'Assomption en Roumanie.

Bien fraternellement.

P. Ngoa Ya Tshihemba
Supérieur général

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